Zombie Chronicles

Hello hello !

Je vais étrenner cette section du forum car je recherche des lecteurs pour ma fiction nommée Zombie Chronicles. J'aimerais beaucoup avoir vos avis et vos impressions !

A propos de la fiction :
A la base, elle était destinée à un role play sur les forums du site hordes.fr (jeu communautaire basé sur la survie dans un monde apocalyptique peuplé de zombies) mais faute de participants réguliers, c'est comme qui dirait tombé à l'eau. Alors j'ai décidé de continuer toute seule comme une grande ! Je suis partie sur des bouts d'histoire assez courts (une demi page au début puis ça s'allonge à une page Word complète) car je ne voulais pas me perdre dans ma narration. Cela ressemble alors à un petit recueil de chroniques rapides à lire.  

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Quand tout a commencé....

Personne sur la route, le soleil couchant dans la vitre arrière, vue sur la rivière sur la droite, que rêver d'autre pour un soir d'été au volant de sa voiture ? De la compagnie peut-être ? Cela faisait maintenant un mois que j'étais seule au monde. Je jetai un coup d'œil vers l'intérieur des terres, ce n'était que du sable. Tout se transformait en désert depuis ce jour-là.

Ce jour-là, le 1er juillet, la planète entière est partie en vrille. Ils n'avaient pas prévu ça... Pour eux, on allait juste connaître la plus grande éruption solaire depuis quasiment le big bang mais, tout irait bien... Mon œil.... Cela a provoqué le plus grand et le plus rapide phénomène de désertification jamais connu. En à peine une semaine, le pays (et probablement le reste de la planète) est devenu un gigantesque bac à sable. Et si ce n'était encore que ça : l'espèce humaine aurait pu s'adapter et évoluer pour résister aux nouvelles conditions climatiques. Mais non, il a fallu qu'ils viennent. D'ailleurs, reviennent serait plus adapté à la situation actuelle. L'éruption solaire n'avait pas seulement perturbé l'écosystème, elle avait altéré les cellules mortes. Oui, les cadavres. Ils se sont réveillés et considèrent le monde comme leur terrain de chasse car leur régime alimentaire post-réveil est essentiellement à base de chair humaine vivante. Et ouais.... Vous ne l'auriez pas cru non plus si vous n'aviez pas vu le corps sans vie de votre voisin, tué au combat il y a 2 ans,se pointer dans son ex-jardin comme s'il ne s'était rien passé et dévorer sa propre femme.

Tel était le monde désormais, et j'allais devoir m'y adapter et continuer à vivre. Non... SURVIVRE !

Service d'étage pourri ...

L'ancienne autoroute que j'arpentais depuis hier longeait le fleuve. En bonne citoyenne je respectais la limitation de vitesse bien que cela n'ait plus vraiment d'importance maintenant... La nuit allait bientôt arriver et il fallait que je dorme. Et que je sois en sécurité surtout. Pour aujourd'hui, je n'avais croisé personne, vivant ou mort et c'était tant mieux. Je sortis de l'autoroute pour trouver un abri. Près de la sortie, je trouvai facilement un hôtel. Je garai ma voiture dans le parking désert. Un regard vers la réception m'appris qu'elle était vide, soit le gérant avait fui soit il avait servi de petit-déj aux bouffeurs de cerveaux du coin. Je caressais la crosse du pistolet que j'avais à la ceinture sur ma hanche droite, au moindre bruit il serait dans ma main. La porte de la réception était ouverte, je pénétrait sans bruit et m'approchais du comptoir. Il y avait un distributeur sur le côté, si je brisais la vitre, ça attirerait les zombies (s'il en avaient) par ici. Je finis par trouver la clé dans un tiroir et m'en servis. Je délestais l'hôtel de ses bouteilles d'eau et attrapai la clé de la chambre 1 avant de sortir. Je mis les bouteilles d'eau dans un carton dans le coffre de ma voiture et entrai dans la chambre juste en face. C'était pas un hôtel de luxe mais le lit semblait confortable et la salle de bain propre. Je posai mon pistolet sur la commode et me penchais dans la douche pour tester le robinet : l'eau coulait. Malgré le fait que le monde soit devenu quasiment apocalyptique, je conservai certains principes et l'hygiène (tant que c'était possible) en faisait partie. Je me déshabillai rapidement et pris une douche bien méritée : ma première depuis 3 jours. Une fois séchée je remis mes sous-vêtements et allai me coucher, mon arme sous l'oreiller.

Au petit matin, mes sens me réveillèrent. Quelque chose m'avait perturbée. Un bruit. Je mis prestement mon top noir, mon pantalon stylé « camouflage désert » et mes boots. Sans mouvements brusques j'allai jusqu'à la porte. J'ouvris tout doucement le judas et observai à l'extérieur. Dans mon champ de vision réduit je ne vis d'abord que ma voiture. Puis, je l'entendis. Des bruis de pas. Trop lents pour être normaux. Les pieds traînaient sur le sol. C'en était forcément un. Il finit par passer devant ma porte. Le visage encore humain, son corps était à moitié décomposé. Je m'éloignai de la porte pour éviter qu'il ne sente mon odeur. J'attrapai un oreiller de ma main gauche et sortis mon arme de la droite. Ça suffirait comme silencieux. Quand il fut assez éloigné de la porte, ça prit un moment vu son allure de tortue à cause de ses pieds décomposés, j'ouvris doucement et me glissai derrière lui sans bruit. Je levai l'oreiller à hauteur d'yeux et je lui tirai dessus. Une seule fois. En pleine tête. Le zombie s'écroula sans un bruit et je me précipitai dans ma voiture et mis les voiles. J'avais à peine quitté la rue que le voyant d'essence s'alluma. Super... Je soupirai et cherchai une station où me ravitailler. Ayant un mauvais pressentiment, je m'armais de courage pour affronter cette nouvelle journée.

Rencontre...

Le pétrole, ressource destinée à disparaître avec l'épuisement des gisements déjà avant tout ce merdier. Même après la fin de la civilisation, j'en étais dépendante. Sauf que maintenant, tout ce qui restait se trouvait dans les stations ou dans les réservoirs des voitures abandonnées. Plus personne ne l'extrayait du sol. A quoi bon ? D'ailleurs qui le ferait ?
La station la plus proche de l'hôtel où j'avais passé la nuit était à peine à 2 kilomètres, distance que j'ai parcouru au ralenti, slalomant entre les véhicules sans propriétaires, laissés pour compte sur le bord de la chaussée. Parfois je voyais du sang sur les pare-brises ou les portières mais c'était tout. La ville était vide. Je progressai sans bruit pour ne pas alerter les éventuels cadavres sur pattes qui pourraient traîner dans le coin. J'arrivai enfin. Je fis rapidement le plein de mon réservoir et des bidons vides que je stockais sur le sol devant la banquette arrière. Je soupirai et me dirigeai vers la sortie de cette ville devenue fantôme. Voir tous ces gratte-ciels vides et ces rues chargées de véhicules vides me mettais mal à l'aise. Cela faisait un mois et je n'avais pas croisé de survivants depuis plus de trois semaines. Avaient-ils été tous mangés ? Étais-je la seule qui restais dans la région ?
Il faut avoir un minimum de tripes pour tuer quelqu'un et dans ces circonstances, avec des gens à moitié décomposés, cela a du en paralyser certains mais aujourd'hui, être paralysé de peur face à eux signifie être leur déjeuné. Personnellement, m'assurer qu'un mort reste mort ne me dérange pas. Avant on m'aurait traité de personne froide et sans états d'âme mais aujourd'hui, c'est un atout selon moi. Si jamais j'étais infectée avant d'avoir pu accomplir ma mission, je me suiciderais pendant mes derniers moments de lucidité ; plutôt m'ôter la vie que de devenir comme eux. J'allumai un instant mon GPS avant de vérifier ma position et le ré-éteignais aussitôt, je devais économiser la batterie. Je me dirigeai vers les petites routes, l'autoroute du coin était inaccessible avec toutes ces voitures vides. Autant éviter les bouchons et les rencontres.
Route monotone. Mêmes paysages vides. Encore et encore. Après un tournant, je vis une silhouette au bord de la route marchant d'un pas traînant. En voilà un. Puisqu'il était en dehors de la route, je n'allai pas pouvoir le renverser pour renvoyer dans l'autre monde. Je l'avais déjà fait, la couche de sang séché sur le pare-chocs de mon 4x4 en témoignait. Quand je m'étais assez rapprochée pour être entendue, la silhouette se retourna et agita les bras. Elle courut vers la voiture. Étrange, les zombies ne courraient pas comme ça. Je ralentis assez pour que la forme se rapproche. Par sécurité, je pris dans ma main droite mon pistolet. C'était en fait un adolescent. Il se rapprocha encore et alla à la fenêtre conducteur. J'abaissai la vitre et remarquais alors que c'était une fille. Elle devait avoir environ 14-15 ans. Elle était dans un état épouvantable, si elle ne s'était pas rapprochée on aurait pu la prendre pour un revenant. Elle eut un faible sourire en me voyant.
--S'il vous plaît... dit-elle d'une voix suppliante. Il y en a dans le coin... J'ai peur...
Je la regardai, le regard dur, me demandant ce que j'allais faire si je la ramassais. Elle dû comprendre car elle se mit à pleurer.
--S'il vous plaît ! Je m'appelle Shirahoshi Wood-Tekkai. Et...
--T'as été mordue ? demandais-je d'une voix glaciale.
--N...non.
--Griffée ?
Je l'inspectais d'un regard perçant. Elle secoua la tête. Je ne pouvais quand même pas la laisser là, qu'aurait-elle pensé de moi si j'abandonnais une gosse sur le bord de la route avec des gobeurs de cerveaux dans les environs ?
--Monte. dis-je simplement avant de refermer la vitre.
Je rangeais mon pistolet dans son étui et soupirai. Elle grimpa dans la voiture à ce moment-là.
--Je...euh...merci madame. dit-elle timidement.
--Tu as de la famille dans le coin? dis-je, pressée de me débarrasser d'elle.
Oups, mon ton rude la fit pleurer. Ces 3 semaines sans voir un humain m'avait vraiment refroidie.
--On est arrivés dans cette ville hier mais... je...s...suis la seule à m'en être sortie... Je me suis cachée. J'ai erré le long de la route et vous m'avez trouvée madame.
--Désolée gamine. T'as mangé depuis ?
--J'ai volé ... des sandwiches madame.
Elle ouvrit son sac à dos. Il y en avait bien une quinzaine.
--T'es débrouillarde, c'est bien. Et arrête avec le madame, j'ai l'impression d'être ma mère, j'ai que 22 ans.
--Comment je dois t'appeler alors ? (je notai le « tu ». j'espère qu'elle n'allait pas me prendre pour sa grande sœur ou un truc du genre.)
--Shagya.
--C'est pas un nom ça !
--Je suppose que je vais devoir t'emmener, dis-je sans relever, je vais vers le sud. Dors, tu as l'air d'en avoir besoin.


Elle sanglota encore un peu puis s'endormit. J'ai une compagne maintenant, tout ce j'espérais, c'est qu'elle n'allait pas me ralentir.